Peacekeeper (missile balistique)

LGM-118A Peacekeeper
Peacekeeper (missile balistique)
Test de lancement d'un Peacekeeper par la 1st Strategic Aerospace Division (en) (1 STRAD) à la Vandenberg Air Force Base.
Présentation
Type de missile ICBM
Constructeur Boeing, Martin Marietta, TRW et Denver Aerospace company
Développement 1973-1984
Statut retiré du service
Coût à l'unité 400 000 000 USD
Déploiement 50 (1986-2005)
Caractéristiques
Nombre d'étages 3
Moteurs 1er étage : Thiokol SR118 (2,2MN de poussée)
2e étage : Aerojet General SR119
3e étage : Hercules SR120
Véhicule post-boost : moteur redémarrable de Rocketdyne
Ergols propergol solide sauf véhicule post-boost (ergols hypergoliques).
Masse au lancement 88 450 kg
Longueur 21,3 m
Diamètre 2,33 m
Vitesse Environ mach 20 (24 696 km/h ou 6,9 km/s) en fin de parcours
Portée 9 600 km
Apogée 1 200 km
Charge utile Nucléaire: W87 (335-350 kt). Le missile transporte 10 charges embarquées à bord de véhicules de rentrée Mark 21
Guidage Inertiel (Advanced Inertial Reference Sphere)
Précision 120 m ECP
Détonation dans les airs ou au sol
Plateforme de lancement Silo de lancement

Le Peacekeeper (code LGM-118A), désigné initialement sous le nom de « MX » (pour missile expérimental), était un missile balistique intercontinental (ICBM) américain à ogive nucléaire lancé depuis le sol. Mirvé, il pouvait emporter jusqu'à 10 véhicules de rentrée Mk-21, chacun transportant une ogive W87 d'environ 300 kilotonnes (20 fois la puissance de la bombe larguée sur Hiroshima[1]). En service de 1986 à 2005, il a été déployé sur la Francis E. Warren Air Force Base, dans le Wyoming, à 50 exemplaires (sur un total de 102 construits)[2].

Résultat d'un long processus de développement commencé dans les années 1970, le Peacekeeper se voulait le pendant américain aux SS-18 soviétiques. Le mode de stockage le plus à même d'assurer sa capacité de survie à une attaque surprise est cependant resté un problème irrésolu. Parmi les nombreuses solutions proposées la dernière étudiée fut d'en déployer 50 sur des trains à bord de wagon de garnison Peacekeeper, mais la fin de la guerre froide conduit à l'abandon du projet en 1992.

Selon les termes du traité START II, les Peacekeeper devaient être désactivés, laissant le LGM-30 Minuteman comme seul ICBM lancé depuis le sol de l'arsenal américain. Bien que START II ne soit jamais entré en vigueur, le dernier Peacekeeper a été retiré du service le [3], entre autres pour n'avoir jamais atteint la portée prévue[4]. Plusieurs exemplaires ont été depuis convertis en fusées Minotaur IV[5], dont le premier tir a eu lieu en 2010, et 250 des 500 ogives W87/Mk-21 qui les équipaient ont été transférés sur des missiles Minuteman III.

  1. (en) John Malik, The Yields of the Hiroshima and Nagasaki Nuclear Explosions, Los Alamos National Laboratory, (lire en ligne).
  2. (en) Stephen I. Schwartz, Atomic Audit : The Costs and Consequences of U. S. Nuclear Weapons Since 1940, Brookings Institution, , 700 p. (ISBN 978-0-8157-7773-1), p. 193.
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  4. (en) « The Peacekeeper ICBM », sur nuclearweaponarchive.org (consulté le ).
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